Troubles de la mémoire : quand consulter pour un dépistage d’Alzheimer

La perte de mémoire chez les personnes âgées est souvent banalisée. Pourtant, lorsqu’elle s’installe durablement et s’accompagne d’autres troubles cognitifs, elle peut être le signe d’un début de maladie d’Alzheimer. Reconnaître les premiers signes et savoir quand consulter est essentiel pour agir rapidement. Cet article a pour objectif de guider ceux qui s’interrogent sur la santé cognitive d’un proche ou la leur propre.

Livre Raconte-moi ton histoire sur un lit avec un stylo

Quels sont les premiers signes évocateurs de la maladie d’Alzheimer ?

La confusion entre une petite baisse d’attention et un véritable trouble de la mémoire est fréquente. Il est donc important d’observer certains indicateurs, surtout s’ils s’intensifient au fil du temps :

  • Perte fréquente d’objets personnellement importants (clés, lunettes, téléphone), souvent retrouvés à des endroits inappropriés.
  • Difficulté à suivre une recette connue ou à réaliser des gestes quotidiens, même simples, comme se servir du micro-ondes.
  • Changements brusques de comportement ou d’humeur, sans raison apparente.
  • Désorientation dans l’espace ou le temps : se perdre dans un quartier familier ou ne plus savoir quel jour on est.

Ces signes sont détaillés dans ces articles qui peuvent vous aider à mieux comprendre leur portée :

Quand est-il nécessaire de consulter un professionnel ?

Il est conseillé de consulter dès que ces symptômes deviennent répétitifs et impactent la vie quotidienne. Ne pas attendre permet de bénéficier d’un diagnostic précoce, qui peut ouvrir l’accès à des thérapies plus efficaces pour ralentir la progression de la maladie.

Le médecin généraliste est généralement le premier interlocuteur. Il peut orienter vers un gériatre ou un neurologue pour des examens complémentaires comme :

  • Un entretien médical approfondi
  • Des tests neuropsychologiques
  • Des examens d’imagerie cérébrale (IRM, scanner)

Agir tôt permet aussi de prendre le temps de mettre en place un accompagnement adapté, tant pour la personne concernée que pour son entourage.

Comment aider un proche à accepter de passer un dépistage ?

L’un des freins au diagnostic précoce est le refus ou le déni du proche concerné. Il peut être difficile d’aborder le sujet sans déclencher une réaction de colère, de tristesse ou de repli. Voici quelques conseils utiles :

  • Utiliser des phrases non accusatrices : parler de fatigue, de stress ou de simple bilan de santé.
  • Éviter les discussions dans les moments de frustration ou de conflit.
  • S’appuyer sur un autre professionnel de santé (infirmier, pharmacien) qui inspire confiance.
  • Valider les émotions du proche : peur du diagnostic, peur de perdre son autonomie, etc.

Dans cette phase délicate, certains outils peuvent renforcer le dialogue. Le livre Raconte-moi ton histoire est parfois utilisé par des familles pour inciter leur proche à se souvenir, à partager et à se reconnecter à son histoire personnelle. Ce type d’activité, douce et bienveillante, peut aussi éveiller des signaux faibles que le proche ne verbalisait pas clairement jusqu’alors.

Livre Raconte-moi ton histoire ouvert sur l'arbre généalogique

Quels sont les bienfaits d’un diagnostic précoce ?

Bien qu’il soit douloureux d’apprendre qu’un proche est atteint de la maladie d’Alzheimer, un diagnostic posé tôt présente plusieurs avantages :

  • Mise en place rapide d’un traitement pour ralentir les symptômes.
  • Création d’un cadre sécurisant pour la personne malade (repères, routines, aides à domicile).
  • Préparation des projets de vie : volontés personnelles, lieux de vie, délégation de pouvoirs.
  • Renforcement des liens familiaux autour du malade et ouverture d’un dialogue plus sincère.

Les familles qui préservent ces liens tôt ressentent souvent moins de culpabilité et de tension. Nous avons consacré un article à ce sujet : Comment préserver les liens familiaux dès les premiers signes d’Alzheimer.

Que faire en attendant un diagnostic définitif ?

Il peut s’écouler plusieurs mois entre la première consultation et le diagnostic. Pendant ce temps, il est bénéfique de :

  • Proposer des activités cognitives rassurantes : lectures, jeux de société simples, activités manuelles.
  • Favoriser le récit de souvenirs heureux, tant pour stimuler la mémoire que pour l’estime de soi.
  • Noter discrètement les comportements inhabituels observés, pour les partager avec le médecin.

Encourager son proche à remplir progressivement un ouvrage de mémoire comme Raconte-moi ton histoire peut intégrer cette routine. Ce recueil, très apprécié, pose des questions douces pour stimuler la mémoire autobiographique, souvent davantage préservée que la mémoire immédiate. C’est également un héritage affectif précieux, autant pour la personne elle-même que pour ses descendants.

Savoir détecter les signaux d'alerte, une responsabilité partagée

Comprendre que les troubles de la mémoire ont des degrés de gravité est essentiel : tout oubli n’est pas signe de maladie, mais certains symptômes récurrents méritent un dépistage. En tant que conjoint, enfant ou petit-enfant, s’interroger et se documenter sont des premières étapes fondamentales pour aider son proche à vivre cette situation avec dignité.

Dans cette démarche, n’hésitez pas à consulter des articles comme Changement d’humeur inexpliqué chez un proche âgé : possible début d’Alzheimer ou encore Pourquoi mon proche a soudain du mal avec les activités qu’il faisait depuis toujours pour mieux comprendre certains signaux isolés.