Exemples de questions à poser à un proche qui a surmonté la maladie

Livre Raconte-moi ton histoire avec couverture visible

L’expérience d’une maladie grave transforme en profondeur la personne qui la traverse. Lorsqu’un proche a surmonté cette épreuve, il peut être difficile de trouver les bons mots ou les bonnes questions pour accueillir son témoignage. Que ce soit par respect, pudeur ou peur de raviver des douleurs, beaucoup hésitent à aborder ce sujet pourtant central dans l’histoire de vie de cette personne.

Poser les bonnes questions permet pourtant de créer un espace d’écoute rare, de mettre en lumière la résilience et de renforcer les liens. Cet article vous propose des exemples concrets de questions à poser à un proche qui a surmonté la maladie, ainsi que des conseils pour adapter votre approche à la sensibilité de chacun.

Pourquoi poser des questions sur la traversée de la maladie ?

En parler ne signifie pas ouvrir la porte à la souffrance. Bien au contraire, rappeler ces moments difficiles permet souvent de donner du sens au vécu, de souligner les ressources mobilisées pour faire face, et de reconnaître le chemin parcouru. Cela peut aussi offrir à la personne l’opportunité de transmettre à ses proches des enseignements de vie précieux.

Comme l’aborde cet article sur comment parler de la maladie sans tomber dans le pathos, il ne s’agit pas de s’attarder sur la douleur, mais de célébrer le courage, les apprentissages et la vie retrouvée.

Comment aborder le sujet délicatement ?

Tous les rescapés de la maladie ne souhaitent pas en parler. Le plus important est donc de rester à l’écoute et de montrer que vous êtes disponible, sans jamais forcer la parole. Une approche indirecte, via un support écrit comme une lettre, un carnet ou un livre à compléter, peut parfois faciliter l’expression.

Par exemple, certains proches utilisent le livre Raconte-moi ton histoire comme un prétexte bienveillant pour inviter un parent ou un grand-parent à partager son histoire, de manière guidée et douce.

Livre Raconte-moi ton histoire sur un lit avec un stylo

Exemples de questions pour susciter un témoignage authentique

Voici plusieurs catégories de questions que vous pouvez ajuster en fonction de votre lien avec la personne et de son état émotionnel.

1. Des questions pour entrer dans le récit sans brusquer

  • Te souviens-tu du moment où tu as compris que quelque chose n’allait pas ?
  • Qu’est-ce qui t’a le plus surpris à l’annonce du diagnostic ?
  • Quelles ont été tes premières pensées, réactions… ?

2. Des questions sur le parcours médical et le quotidien

  • Quel a été ton plus grand défi pendant les traitements ?
  • À quoi ressemblait une journée « normale » pendant cette période ?
  • Y avait-il des routines, des objets ou des personnes qui t’apportaient du réconfort ?

3. Des questions sur le soutien

  • Qui a été particulièrement présent pour toi, et comment ?
  • Y a-t-il eu des mots, des gestes, qui t’ont profondément marqués ?
  • Comment vivais-tu la présence — ou l’absence — des proches ?

4. Des questions sur l’après

  • Qu’est-ce qui a changé en toi depuis cette épreuve ?
  • Y a-t-il des choses que tu vois ou ressens différemment aujourd’hui ?
  • A-t-elle modifié ta manière d’appréhender la vie ? De faire des choix ?

5. Des questions de transmission

  • Y a-t-il une chose importante que tu aimerais que tes enfants ou petits-enfants sachent ?
  • Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui traverse une maladie aujourd’hui ?
  • Quel message aimerais-tu laisser à ceux qui t’aiment ?

Ce type de témoignage s’inscrit souvent dans une démarche de mémoire familiale. Poser ces questions, c’est faire vivre une histoire précieuse pour les générations futures. Cela rejoint les objectifs d’un article comme Pourquoi il est important de se souvenir des moments difficiles pour avancer.

Adapter les questions selon l'âge et le lien

Échanger avec un parent, un grand-parent ou un ami d’enfance ne suscite pas les mêmes émotions. L’âge, la sensibilité et le moment dans lequel se trouvent les deux personnes doivent guider la formulation des questions et le ton employé.

Avec une personne âgée, utilisez des questions ouvertes et lentes, comme :

  • Quand tu y repenses maintenant, qu’est-ce qui te semble le plus important de cette période ?
  • Qu’aimerais-tu que les autres comprennent de ce que tu as traversé ?

Avec un ami, le ton peut être plus direct ou complice.

Et avec un enfant malade aujourd’hui adulte, laissez-lui le rythme et le cadre de l’échange : il peut préférer écrire, enregistrer sa voix ou y revenir plus tard. Le livre Raconte-moi ton histoire a justement été pensé pour offrir cette liberté, à travers des pages que chacun peut compléter à son rythme, seul ou accompagné.

En faire une démarche familiale

Ces discussions prennent encore plus de sens quand elles sont partagées avec plusieurs générations. Par exemple, un.e grand-parent.e peut raconter à ses petits-enfants les valeurs tirées de cette épreuve. L’article Créer un lien familial plus fort grâce à l’histoire d’un combat contre la maladie développe cette idée en profondeur.

Cette transmission offre une vision humaine, souvent absente des souvenirs familiaux classiques. Elle donne aussi aux jeunes générations des récits de force, d’endurance, et parfois de foi. Ce sont des repères symboliques utiles pour affronter à leur tour les défis de la vie.

Quand la parole se libère autrement

Toutes les personnes ne sont pas à l’aise avec le langage oral. Certaines préfèrent écrire ou dessiner. D’autres peuvent confier leur histoire lors d’un entretien enregistré, ou remplir progressivement un journal structuré, comme ceux évoqués dans cet article sur comment aider un parent malade à raconter son histoire.

Tout outil qui facilite la parole est une aide précieuse. Le livre Raconte-moi ton histoire, par exemple, guide les souvenirs à travers des questions ouvertes, comme un fil rouge pour structurer une mémoire difficile à évoquer.

Conclusion : une parole précieuse pour relier et pacifier

Lorsque l’on choisit d’ouvrir le dialogue sur un passé médical douloureux, c’est souvent dans une volonté sincère de reconnaître ce que la personne a vécu, d’honorer son courage, et de tisser une connexion plus profonde avec elle. Les bons mots ne viennent pas toujours naturellement, mais les bonnes questions peuvent aider à faire émerger un témoignage humain, touchant, utile — autant pour la personne qui parle que pour celle qui écoute.

Offrir cette attention, ou un support pour y parvenir, c’est aussi offrir une reconnaissance profonde. Dans cette optique, de nombreux proches ont découvert que des outils comme le livre Raconte-moi ton histoire servaient de passerelle douce et respectueuse entre le silence et la parole.