
Pourquoi raconter sa vie avant et après une maladie ?
Quand une maladie grave survient, elle crée une rupture dans le fil de la vie. Avant, il y avait la routine, les rêves, les habitudes. Après, il y a les traitements, les remises en question, les adaptations. C'est un avant-après qui marque souvent profondément ceux qui le vivent. Raconter ce parcours, avec ses doutes, ses espoirs et ses découvertes, permet de poser des mots sur une expérience immensément transformante.
Ce témoignage personnel peut aussi devenir un formidable message d'espoir pour les autres. En mettant des mots sur ce que l'on a traversé, on transforme une épreuve individuelle en expérience universelle, partageable, transmissible. Témoigner, c'est aussi donner une signification et une valeur à ce que l'on a enduré. Cette démarche trouve tout son sens dans le livre “Raconte-moi ton histoire”, conçu pour guider cette parole avec bienveillance et profondeur.
Structurer son récit entre l'avant et l'après
Très souvent, les personnes qui ont traversé la maladie se posent cette question : par où commencer ? Le simple fait de poser des jalons, de prendre conscience de la transition entre la vie « d’avant » et celle « d’après », permet une structuration du discours. La narration peut alors évoluer autour de trois axes :
- Avant la maladie : Qui j'étais, ce que je faisais, ce à quoi je croyais.
- Le moment de bascule : Le diagnostic, les premiers symptômes, les réactions émotionnelles.
- Après la maladie : Les transformations, les leçons apprises, l’héritage laissé.
En choisissant soi-même ce fil rouge, on peut retrouver un sentiment de maîtrise sur un événement qui, bien souvent, nous a échappé. Pour ceux qui souhaitent approfondir cette réflexion, notre article « Faire le bilan d'une épreuve de vie à travers l'écriture » aborde en détail cette approche introspective.

L’impact du témoignage sur les proches et les générations futures
Parler de ce que l’on a vécu permet aussi de restaurer ou renforcer le lien avec ceux qu’on aime. Beaucoup de proches vivent eux aussi la maladie d’un être cher comme une épreuve, mais n’osent pas toujours poser des questions ou exprimer leur peine. Être en capacité de raconter, même maladroitement, ouvre un espace de dialogue authentique.
Transmettre son vécu, c’est aussi entrer dans une démarche intergénérationnelle. Les enfants, petits-enfants, voire arrière-petits-enfants pourront mieux comprendre les valeurs, les combats, la résilience de l’un de leurs aînés. Dans l’article « Montrer la force des parents à travers leurs histoires de résilience », nous explorons cette force inspirante souvent transmise à travers les récits familiaux.
Surmonter l’envie de se taire : lever les freins au témoignage
Se raconter après une maladie peut être intimidant. Nombreux sont ceux qui se demandent “Pourquoi moi ?”, “À quoi bon ?” ou “Je ne suis pas écrivain”. Ces doutes sont légitimes. Pourtant, le simple fait de répondre à quelques questions, d’évoquer des souvenirs, d’écrire sans chercher la perfection, suffit souvent à faire émerger une parole sincère et essentielle.
Des outils comme “Raconte-moi ton histoire”, avec ses questions-guides et ses espaces de réflexion thématique, aident à franchir cette étape en douceur. D’ailleurs, il n’est pas nécessaire de raconter tout d’un seul bloc. Certaines questions peuvent rester sans réponse. Ce qui compte, c’est d’oser commencer.
Pour aider à libérer cette parole sans travestir les émotions ou atténuer la réalité, découvrez notre article « Comment écrire un récit de vie sans édulcorer les épreuves ».
Guérir autrement : donner du sens à ce que l’on a vécu
De nombreuses études en psychologie ont montré que l’écriture expressive, c’est-à-dire le fait d’écrire sur des événements traumatiques ou marquants, favorise la résilience. Ce processus serait même bénéfique pour la santé mentale et physique à long terme.
Écrire sur sa maladie, c’est poser une forme de sens sur une souffrance. C’est ne plus seulement la subir, mais la regarder, la comprendre, parfois même la transformer. Cette démarche peut aussi s’intégrer dans un parcours de reconstruction après un cancer, une maladie chronique, ou une pathologie grave. Donner du sens à la souffrance en la racontant aux générations futures peut devenir non seulement un acte de transmission, mais aussi un acte de libération.
Quand le récit devient une source d’inspiration pour les autres
Ceux qui ont osé raconter leur maladie et leur parcours de vie ont souvent inspiré bien au-delà de leur cercle familial. De nombreux témoignages anonymes ou publics ont permis à d’autres malades de mieux vivre leur propre traversée. Ce partage d’expérience est une ressource précieuse : il montre que l’on n’est pas seul, qu’on peut survivre, et parfois même renaître différemment.
Dans l’article « Témoignages de familles ayant traversé crise et renaissance », on retrouve cette idée que les récits personnels deviennent souvent des phares pour ceux qui naviguent encore dans la tempête.
Une mémoire à laisser en héritage
Enfin, gardons à l’esprit que de nombreuses personnes ne laissent aucune trace écrite de leur histoire. Leurs enfants et petits-enfants doivent alors deviner, interpréter, imaginer. Laisser une mémoire écrite de ce que l'on a vécu, c’est éviter que des pans entiers de l’histoire familiale ne disparaissent. C’est choisir ce que l’on veut transmettre, à sa manière.
Le livre “Raconte-moi ton histoire” a été pensé exactement dans cet esprit : offrir un cadre à ceux qui veulent transmettre leur parcours, tout en gardant la liberté de le faire à leur rythme, selon leur histoire et leur sensibilité.

Laisser une trace de ce qu’on a vécu, c’est offrir une boussole à ceux qui viendront après nous. Et dans certains cas, c’est aussi une manière de boucler un chapitre avec gratitude, force et dignité.