Rester proche de quelqu'un qui vit à l’étranger : plus qu’un appel vidéo

Lorsque l’un de nos proches part vivre à l’étranger — qu’il s’agisse d’un enfant, d’un ami, d’un frère ou d’un parent — une question s'impose rapidement : comment maintenir une relation forte malgré la distance ? Les appels vidéo sont devenus la norme, mais ils ne suffisent pas toujours à offrir cette chaleur émotionnelle que procuraient autrefois les moments partagés autour d’un café ou d’un repas. Il existe pourtant d'autres moyens profonds et durables de rester proche, même à des milliers de kilomètres. Cet article explore des outils et des pratiques pour créer du lien autrement, enrichir vos échanges et assimiler la distance sans perdre l’intimité de la relation.

Créer des habitudes de communication plus riches que le « coucou, ça va ? » habituel

Les appels vidéo ont l'avantage de montrer les visages, les sourires, les intonations. Pourtant, ils peuvent devenir monotones ou superficiels lorsqu’ils ne sont pas nourris de contenus profonds. Pour aller au-delà, pourquoi ne pas instaurer des habitudes plus riches ?

  • Partagez une anecdote par semaine (un souvenir commun ou un fait marquant de votre journée).
  • Choisissez un sujet original autour duquel échanger : un moment marquant d’enfance, une tradition familiale oubliée, ou même un rêve laissé de côté.
  • Posez des questions issues de carnets guidés ou de méthodes d’entretien biographique. Cela invite l'autre à raconter, à se dévoiler, à transmettre.

Dans ce cadre, certains outils sont particulièrement utiles. Le livre Raconte-moi ton histoire, conçu comme un recueil de questions guidées à compléter, permet notamment à ceux qui vivent loin de reconnecter avec leur passé et de transmettre leurs souvenirs aux générations futures.

Livre Raconte-moi ton histoire sur un lit avec un stylo

Le pouvoir des objets transmis pour maintenir un lien vivant

Un appel reste éphémère. Un message peut se perdre dans le flot des notifications. Mais certains objets ont cette faculté rare de créer un ancrage émotionnel tangible. Une lettre manuscrite, un album photo, une playlist nostalgique partagée ou encore un objet fait main rappellent à la personne expatriée qu’elle n’est pas oubliée.

Certains projets créatifs en famille peuvent aussi servir à nourrir ce lien : créer un carnet de recettes familiales, un journal de souvenirs communs ou encore un arbre généalogique collaboratif. Ce dernier point, justement, est abordé dans le livre Raconte-moi ton histoire, qui propose une double page dédiée à la généalogie familiale.

Page arbre généalogique du livre Raconte-moi ton histoire

Ritualiser les connexions pour recréer une forme de présence

Créer des rituels à distance, cela peut paraître étrange de prime abord, mais cela fonctionne. L’idée est simple : reproduire une forme de régularité émotionnelle qui remplace la proximité géographique.

  • Organiser un « brunch commun » chaque dimanche, même via écran.
  • Lancer un journal partagé dans Google Docs où chacun écrit à tour de rôle, mode correspondance numérique lente.
  • Regarder le même film une fois par mois et en discuter ensuite ensemble.

Plusieurs familles ou couples vivant séparés s’inspirent également des routines issues de leur passé commun (lecture d’un chapitre tous les soirs, récitation de souvenirs de voyage, etc.). C’est ce que l’on explore en détail dans cet article sur préserver les liens familiaux malgré l’expatriation.

Partager les souvenirs pour inspirer la nostalgie positive

La nostalgie n’est pas toujours synonyme de mélancolie. Lorsqu’elle est bien cultivée, elle agit comme un moteur affectif puissant dans la relation à distance. Évoquer ensemble un souvenir commun, rire à nouveau d’un moment passé, ou retracer les origines familiales permet de ressentir un socle invisible mais bien réel.

On peut par exemple utiliser des photos anciennes, enregistrer les histoires des aînés en format audio, ou revisiter l’histoire familiale à travers des objets et récits. Pour ce faire, cet article sur l’inspiration de la nostalgie positive chez un proche expatrié donne quelques idées concrètes.

Offrir des cadeaux sentimentaux significatifs et personnels

Il n’est pas nécessaire d’attendre une occasion comme Noël ou un anniversaire pour envoyer un cadeau à quelqu’un qui vit loin. Parfois, les présents les plus touchants sont ceux qui ne sont attendus par personne. Encore faut-il que ce cadeau incarne réellement un lien.

Un bel exemple est d’offrir un livre à compléter qui invite à raconter sa propre histoire, comme Raconte-moi ton histoire. Ce livre devient un prétexte d’échange, à remplir à distance mais à redécouvrir en famille.

Un tel cadeau ne dit pas seulement « je pense à toi », il dit aussi : « ton histoire m’importe, et je veux la connaître ». Il transforme la distance en pont narratif plutôt qu’en faille silencieuse.

Livre Raconte-moi ton histoire sous un sapin dans une boîte cadeau

Construire des projets communs, même symboliques

Les projets partagés, même modestes, réactivent le lien actif. C’est ce qu’on appelle « l’engagement affectif par l’action ». Cela peut être :

  • Un potager à distance (où chacun partage la pousse de ses plantes et échange des graines).
  • Un projet d’écriture de mémoire familiale à plusieurs mains.
  • Un carnet de gratitude croisé entre deux membres de la famille séparés.

Ce genre d’initiative soutient l’implication émotionnelle et crée un récit commun, comme abordé dans cet article : Des échanges profonds avec un proche vivant loin : par où commencer ?.

Ne pas négliger l’ancrage familial pour ceux qui vivent à l’étranger

Une personne expatriée peut parfois se sentir déracinée. Aider un proche à garder un lien vivant avec son histoire familiale est essentiel pour soutenir identitairement, émotionnellement et symboliquement.

On peut entre autres :

  • Créer des capsules vidéos où chaque membre de la famille parle de ses souvenirs liés au proche qui vit loin.
  • Envoyer régulièrement des photos de la maison familiale, des événements ou des lieux significatifs.
  • Mettre à contribution tous les membres de la famille pour écrire, chacun à sa façon, une lettre ou une histoire commune destinée à l’expatrié.

Vous trouverez des astuces concrètes dans cet article : Aider un proche en voyage à garder un ancrage familial.

Une relation forte se construit dans la durée, avec intention, attention et créativité. Dans ce contexte, la découverte de supports profonds comme Raconte-moi ton histoire peut devenir un vrai levier de transmission, de dialogue et de réciprocité affective. Même lorsqu’un océan nous sépare, il est possible de tisser des liens qui résistent aux kilomètres comme au temps.