
Pourquoi revenir sur son enfance peut libérer des émotions enfouies
Les souvenirs d’enfance façonnent profondément la personne que nous devenons à l’âge adulte. Ils sont nos premières expériences du monde, les premières émotions vécues, les premiers liens formés. Pourtant, ces souvenirs ne sont pas toujours positifs. Certains portent la trace de blessures, de silences ou de manques que nous préférons occulter. Revenir sur ces souvenirs, c’est ouvrir une porte intérieure qui peut s’avérer essentielle pour démarrer un processus de guérison émotionnelle.
Psychothérapeutes et psychologues s’accordent sur ce point : parler de son passé, en particulier des premières années de vie, aide à nommer des ressentis que l’on a tus trop longtemps. Comme le souligne le site Psychologies.com, mettre des mots sur ses émotions permet souvent de prendre de la distance avec la douleur et de l’intégrer à son histoire personnelle plutôt que de la subir inconsciemment.
Créer un espace de confiance pour faire émerger les souvenirs
Il n’est pas toujours évident de se replonger dans ses souvenirs d’enfance, surtout lorsqu’ils sont douloureux ou flous. La première étape est donc de s’autoriser à le faire dans un cadre bienveillant, où il n’y a ni jugement ni pression. Que ce soit chez un thérapeute, entre amis ou au cœur de la famille, les espaces d’écoute sincère favorisent l’émergence de récits enfouis.
Des outils concrets peuvent accompagner ce processus. Le livre Raconte-moi ton histoire en fait partie. Rempli de questions guidées, il permet de structurer doucement la narration de ses souvenirs, y compris les plus intimes, en toute autonomie. Ce type de support est particulièrement adapté à celles et ceux qui n’osent pas toujours commencer à parler ou qui préfèrent écrire pour libérer la parole.
Comprendre les racines émotionnelles de notre présent
Nos réactions d’aujourd’hui ont souvent un lien direct avec ce que nous avons vécu hier. Une peur irrationnelle de l’abandon, un besoin excessif de reconnaissance ou encore de la difficulté à exprimer ses émotions peuvent trouver leur origine dans des expériences vécues dans l’enfance. En reparcourant notre histoire personnelle, nous comprenons mieux nos mécanismes de défense. Nous ne les subissons plus : nous les comprenons.
Dans cet esprit, plusieurs études en psychotraumatologie montrent combien le processus narratif permet de réintégrer un événement traumatique ou marquant dans une continuité d’existence, et donc de l’apaiser. C’est aussi ce que rappelle notre article sur l’importance de connaître l’histoire de vie d’un proche pour comprendre sa santé mentale.
L’écriture comme levier thérapeutique
Écrire sur son enfance est un acte puissant. Cela permet non seulement de raviver des souvenirs ordinaires mais aussi de les recontextualiser avec le recul de l’adulte que nous sommes devenu. Loin d’être un simple exercice introspectif, cette démarche peut devenir un véritable cheminement vers la résilience.
De nombreuses personnes choisissent de coucher leurs souvenirs sur le papier pour y voir plus clair, ordonner leurs ressentis ou simplement garder une trace. Des ouvrages à compléter comme Raconte-moi ton histoire facilitent cette démarche à travers des questions précises qui invitent à évoquer différents pans de sa vie : famille, école, vacances, émotions marquantes…

Partager son histoire pour construire des ponts entre les générations
Parler de ses souvenirs d’enfance ne profite pas qu’à soi-même. C’est aussi un moyen de tisser des liens profonds avec ses proches. Quand un parent ou un grand-parent raconte son passé, il crée un pont émotionnel avec les jeunes générations tout en leur transmettant un vécu unique.
Les témoignages de vie sont des trésors pour les enfants comme pour les petits-enfants. Ils permettent d’humaniser leurs aînés, de mieux les comprendre et parfois même de mieux se comprendre eux-mêmes en repérant des héritages psychiques ou émotionnels inconscients.
Notre article sur comment aider un résident à s’épanouir en parlant de son passé apporte un éclairage précieux sur ce sujet, en montrant l’importance de la mémoire partagée dans le soutien émotionnel aux personnes âgées.
Un cheminement possible même au sein de la famille
Il est parfois difficile de commencer une discussion familiale autour des souvenirs. Pourtant, ces échanges peuvent profondément apaiser les relations et résoudre de vieux malentendus. Pour cela, il est utile de disposer de ressources qui facilitent la parole et guident la conversation : certaines questions bien posées permettent d’ouvrir la voie à des discussions profondes.
À ce sujet, consultez notre article sur comment initier une discussion sur le bien-être mental en famille, qui donne plusieurs idées concrètes pour commencer à parler de soi dans un cadre sécurisant.
Quand les souvenirs refont surface : l’importance d’un accompagnement
Si remonter le fil de son histoire peut être libérateur, cela nécessite parfois un accompagnement professionnel. En effet, certains souvenirs sont empreints de douleur, de non-dits ou de traumas qui méritent d’être accueillis dans un cadre thérapeutique. En parler à un psychologue ou à un thérapeute formé à l’analyse de l’enfance permet de déposer plus sereinement ces fragments d’histoire.
Ce processus ne doit jamais être forcé. Comme l’explique cet article sur comment aider un proche à parler de sa santé mentale sans le brusquer, chaque personne a son propre rythme pour dévoiler ses émotions. Le livre Raconte-moi ton histoire, avec sa démarche douce et respectueuse, peut alors être une première piste de médiation.
Un souvenir à la fois : la patience comme alliée
Rien ne presse lorsqu’il s’agit de se reconnecter à son passé. Chaque souvenir mérite d’être accueilli avec patience, comme un éclat du puzzle de notre identité. Cette démarche, bien que parfois lente, est profondément humaine et réparatrice. Elle permet, peu à peu, de réintégrer toutes les parts de soi, et d’y trouver du sens.
Revivre son enfance par bribes, que ce soit à l'écrit, à l’oral ou à l’aide d’un support comme ce livre à compléter, c’est offrir à son histoire la chance d’être vue, entendue et comprise. Une étape essentielle vers une meilleure connaissance de soi et une véritable paix intérieure.