Par quoi commencer quand on veut écrire sur ses souvenirs pour aller mieux

Écrire sur ses souvenirs n’est pas seulement un exercice de mémoire. C’est un chemin vers la compréhension de soi, un acte de résilience et une façon de se reconnecter à ce que l’on a vécu. Que l’on cherche à soulager une douleur intérieure, traverser une période de deuil, ou simplement se recentrer, la narration de soi est un outil puissant. Mais la question reste : par où commencer ?

Comprendre pourquoi écrire sur ses souvenirs peut aider à aller mieux

Avant même de penser à la mise en mot, il est utile de comprendre les bienfaits thérapeutiques de l’écriture autobiographique. Plusieurs recherches en psychologie ont démontré que raconter ses expériences aide à réduire l’anxiété, à mieux gérer les émotions douloureuses et à augmenter la satisfaction de vie. Écrire, ce n’est pas juste se souvenir : c’est donner un sens au passé pour avancer dans le présent.

Dans cet article sur les vertus apaisantes de l’écriture de souvenirs, nous explorons plus en profondeur la manière dont cette pratique permet de libérer les tensions intérieures.

Choisir un endroit calme et un moment propice

Écrire sur soi demande un minimum de confort mental. Cela ne veut pas dire tout arrêter pour se reclure sur une île, mais simplement trouver un espace physique et temporel paisible. Cela peut être quelques minutes tôt le matin, une heure le week-end, ou le silence d’une soirée seule. Le plus important est la régularité. Laisser du temps à vos pensées pour s’exprimer est une première forme de soin.

Commencer par les souvenirs les plus accessibles

Il peut être tentant de vouloir attaquer tout de suite les souvenirs les plus douloureux. Pourtant, cela peut être contre-productif, voire décourageant. Commencez par des souvenirs simples. L’odeur d’un gâteau chez votre grand-mère. Le bruit de vos pas dans la neige. Votre première rentrée des classes. Ces morceaux de vie sont des tremplins. À partir d'eux, d'autres souvenirs ressurgissent.

Une technique simple consiste à faire une liste de petits souvenirs heureux. Cela peut aussi contribuer à améliorer l’humeur, comme indiqué dans cet article sur les souvenirs positifs pour lutter contre l’isolement.

Se laisser guider par des questions simples et profondes

Si la page blanche vous intimide, les questions guidées sont un excellent point de départ. Par exemple :

  • Quel est le jour de votre vie que vous n’oublierez jamais ?
  • Quelle est la maison dans laquelle vous vous êtes senti le plus vous-même ?
  • Quel objet de votre enfance aimeriez-vous revoir ?

Ces questions n’ont pas vocation à être exhaustives. Elles sont des déclencheurs. Une à une, elles tirent le fil de vos souvenirs, vous aidant à tisser le récit de votre vie. Pour cela, certains trouvent plus facile d’écrire avec un support. Le livre Raconte-moi ton histoire propose justement un cadre rassurant avec des pages structurées et des questions sensibles, qui jalonnent la mémoire sans la brusquer.

Livre Raconte-moi ton histoire ouvert à l'arbre généalogique

Accepter de ne pas tout maîtriser

Certaines personnes peuvent être tentées de trop contrôler leur récit : chercher les dates exactes, les contextes historiques précis, ou l’ordre chronologique parfait. Mais écrire sur ses souvenirs, c’est d’abord laisser sa mémoire raconter ce qui compte. Laissez-vous aller à ce qui vous revient. Votre vérité émotionnelle a autant de valeur qu’un fait parfaitement vérifiable.

Si vous aidez aussi un parent dans cette démarche, que ce soit pour créer un lien intergénérationnel ou préserver des récits familiaux, vous pouvez consulter cet article sur l’accompagnement des parents dans la narration de leur histoire.

Créer un rythme d’écriture personnel, sans pression

Il n’est ni nécessaire ni utile d’écrire tous les jours à heure fixe. Ce qui fonctionne, c’est la constance bienveillante. Peut-être que vous n’écrirez que 10 lignes une semaine, et 3 pages la suivante. Laissez-vous ce droit. Inscrire ses souvenirs dans un carnet, sur un ordinateur, ou via un support comme Raconte-moi ton histoire, c’est une pratique qui évolue à votre rythme émotionnel.

Livre Raconte-moi ton histoire sur un lit avec un stylo

Partager ou garder pour soi ?

Enfin, vient le moment de décider : ce que vous avez écrit est-il intime ou fait-il partie d’un héritage à transmettre ? Certains écrivent uniquement pour eux, d’autres souhaitent que leurs enfants, petits-enfants ou compagnon puissent lire un jour ces souvenirs. Il n’y a pas de bonne réponse, mais sachez qu’un récit personnel peut avoir un impact profond sur ceux qui nous entourent.

Dans cet article sur l'effet des histoires de vie partagées, nous explorons comment raconter son vécu peut également nourrir le lien social et réduire le sentiment de solitude.

Conclusion : tout commence par un souvenir

Écrire sur ses souvenirs pour aller mieux, ce n’est pas une affaire de style ou de talent. C’est un geste simple, accessible, profond. C’est votre mémoire qui s’éveille, votre cœur qui parle, et votre histoire qui prend forme. Peu importe que vous écriviez à la main sur un carnet, sur votre téléphone ou dans un livre guidé comme Raconte-moi ton histoire, l’essentiel est de commencer quelque part. Et ce quelque part, c’est en vous.

Pour enrichir ces échanges autour de la mémoire et de la parole intime, vous pouvez également lire notre article sur les idées de discussions profondes à initier avec ses proches.