Définir mon propre bonheur pour mieux le partager

Le bonheur est une notion large, intime et profondément personnelle. Pourtant, il est aussi l’un des sentiments les plus universels que l’on cherche à transmettre à ceux qu’on aime. Quelle que soit notre histoire, nous aspirons souvent à faire comprendre aux autres — nos enfants, nos amis, nos proches — ce qui nous rend heureux, dans l’espoir qu’ils puissent, à leur tour, cultiver leur propre bonheur. Mais avant de pouvoir le partager, encore faut-il savoir l’identifier et le définir.

Pourquoi définir son propre bonheur est si essentiel

Dans une société où les réseaux sociaux et les standards de réussite sociale influencent constamment notre perception du bonheur, il est crucial de se recentrer sur ce qui compte vraiment pour soi. Définir son propre bonheur permet d’éviter les comparaisons inutiles, les sentiments d’insuffisance et les attentes irréalistes. C’est poser les fondations d’une vie plus alignée avec ses valeurs personnelles.

Comme l’explique le philosophe Frédéric Lenoir dans La puissance de la joie, le bonheur n’est pas un état permanent mais plutôt un processus. Il est fait de petits moments, de choix éclairés, et d’une conscience de soi qui s’affine avec le temps. Pour certains, le bonheur réside dans la paix intérieure ; pour d’autres, il se manifeste dans la création, la relation ou la transmission.

Les étapes pour explorer et comprendre sa propre définition du bonheur

Il n’existe pas de méthode unique pour définir son bonheur, mais certaines pistes peuvent nous aider à y voir plus clair :

  • Identifier les moments marquants : Quels ont été les instants les plus heureux de votre vie, et pourquoi ? Cette réflexion permet souvent de déceler des constantes dans ce qui nous touche profondément.
  • Prendre conscience de ses valeurs fondamentales : Le bonheur vient souvent lorsqu’on vit en accord avec soi-même. Identifier ses valeurs — famille, liberté, nature, expression, entraide — est une base essentielle.
  • Tenir un journal de gratitude : Noter régulièrement les éléments positifs de son quotidien aide à cultiver une forme de bonheur ancrée dans le présent, comme décrit dans notre article Parler de mes bonheurs quotidiens avec mes proches.
  • S’écouter dans les périodes difficiles : Nos réactions face à l’adversité révèlent souvent ce qui est essentiel à notre équilibre.

Partager son bonheur : un acte de transmission

Une fois que l’on a mis des mots sur ce qui nous rend heureux, le partager devient un prolongement naturel. Mais cette transmission ne se limite pas à une conversation unique. Elle s’étale dans le temps : dans les histoires qu’on raconte, les valeurs qu'on représente, les gestes du quotidien ou, parfois, dans un objet symbolique.

Les enfants, en particulier, observent beaucoup plus qu’ils n’écoutent. En parlant ouvertement de ce qui nous rend heureux, sans imposer notre vision, nous les aidons à construire leur propre définition du bonheur. Notre article Raconter à mes enfants ce que le bonheur veut dire pour moi traite précisément de cette notion.

Des outils concrets pour transmettre son histoire de bonheur

Nous vivons à une époque où la mémoire familiale se perd parfois parmi les milliers de photos numériques et les discussions éphémères. Prendre le temps de poser ses souvenirs, ses réflexions, ses petits et grands bonheurs sur papier devient alors un acte fort. C’est dans cette optique qu’a été conçu le livre “Raconte-moi ton histoire”, un ouvrage à compléter, pensé comme un pont entre les générations.

Livre Raconte-moi ton histoire ouvert à la page d'un arbre généalogique

Avec ses questions guidées, il permet à chacun de réfléchir à son parcours de vie, à ses moments heureux, à ses héritages personnels et à ce qu’il souhaite transmettre. Loin d’être un exercice introspectif solitaire, il devient une ouverture vers l’autre, une invitation à discuter, à comprendre et à se connecter.

Permettre aux plus jeunes de comprendre les chemins du bonheur

Comprendre les bonheurs vécus par nos parents ou nos grands-parents, c’est aussi prendre conscience que le bonheur ne se présente pas toujours sous les formes que l’on imagine. C’est apprendre que les époques, les contextes, les épreuves façonnent nos attentes et notre vision du monde. C’est également découvrir que le bonheur est souvent tissé de petites choses, comme le montre bien notre article Comment capturer les petits bonheurs et les immortaliser.

En partageant nos histoires, nous offrons aux jeunes générations un regard élargi, plus nuancé, sur ce qu’est une vie heureuse. Cela peut les aider à relativiser les pressions sociales ou scolaires, et à se reconnecter à leur propre rythme.

Se relire pour mieux se transmettre

Poser par écrit les contours de son bonheur personnel a aussi une autre vertu : celle de se révéler à soi-même. En reli(s)ant ce que nous avons écrit, il n’est pas rare de découvrir des choses que l’on n’avait pas conscientisées. C’est aussi une manière de faire le point, comme évoqué dans notre article Faire le bilan de mon bonheur pour en parler à mes enfants.

Le livre “Raconte-moi ton histoire” peut ainsi devenir un véritable miroir. Non seulement il aide à la transmission intergénérationnelle, mais il permet aussi à chacun de mieux comprendre ses propres chemins de bonheur.

Livre Raconte-moi ton histoire dans une boîte cadeau au pied d’un sapin de Noël

Conclusion : Le bonheur, une quête personnelle à vocation collective

Définir son propre bonheur est un acte profondément personnel, mais le partager est un geste profondément humain. Il ne s’agit pas d’imposer sa vision, mais d’ouvrir un dialogue, de créer des ponts, de semer des graines. Nos bonheurs, aussi modestes soient-ils, peuvent résonner dans le cœur de ceux qui nous entourent.

Ainsi, en racontant nos histoires, en prenant le temps de faire le point, nous ne cherchons pas seulement à nous souvenir. Nous préparons aussi nos enfants, nos petits-enfants ou nos proches, à créer leur propre bonheur, éclairé par notre expérience unique.

Et si vous ne savez pas par où commencer, peut-être que poser les premières phrases dans un livre comme “Raconte-moi ton histoire” pourrait être un premier pas vers cette belle aventure de la transmission.