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Créer un espace bienveillant pour raconter les moments de crise traversés

Livre Raconte-moi ton histoire sur un lit avec un stylo

Pourquoi partager les moments de crise est essentiel à la transmission familiale

Nos histoires personnelles contiennent souvent des épisodes difficiles : périodes de maladie, pertes, exils, ruptures ou traumatismes. Pourtant, ces moments douloureux restent souvent tus, relégués au silence familial par peur de raviver de vieilles blessures ou par pudeur. Malheureusement, cette omission crée une distance entre les générations et coupe la transmission de précieux enseignements de vie.

Partager les épreuves traversées, sans pathos ni dramatisation, permet de transmettre bien plus qu'un récit : on légue une force intérieure, un cheminement de résilience, des choix porteurs de sens. Pour ceux qui écoutent, notamment les enfants ou les petits-enfants, c’est une manière de mieux comprendre leurs racines, de relativiser les problèmes actuels et de se sentir moins seuls dans leurs propres vulnérabilités.

La question est donc : comment créer un cadre propice à une parole authentique, et protecteur pour celui ou celle qui raconte ?

Comment créer un cadre sécurisé et respectueux pour se livrer

Avant même de poser des questions, il est fondamental de poser une intention claire : celle d’écouter sans juger, d’accueillir sans interrompre. Cela implique :

  • Un lieu calme et intime, où la personne se sent à l’aise pour se confier sans être dérangée.
  • Un temps dédié, sans distractions ni précipitation.
  • Une posture d’écoute active : le regard bienveillant, les silences respectés, les relances douces.

Beaucoup de personnes âgées, en particulier, ont besoin d'être rassurées sur le fait qu’on ne cherche pas à "creuser dans leurs blessures" mais à comprendre le fil de leur vie, leurs ressources intérieures. Expliquer cela en amont peut ouvrir une parole longtemps retenue.

Pour ceux qui souhaitent guider cette parole avec tact, des outils existent. C’est ce que propose, par exemple, le livre Raconte-moi ton histoire, en posant des questions ouvertes, mais toujours bienveillantes, qui permettent de livrer les épisodes sensibles de façon libre et structurée.

Savoir poser les bonnes questions, au bon moment

Poser une question directe du type : "Tu peux me parler de ce passage difficile ?" est souvent trop brusque. Il est préférable de contourner progressivement le sujet : parler de l’environnement social de l’époque, des personnes présentes, des émotions de l’instant. Ces questions périphériques permettent d’entrer dans l’intimité du récit en douceur.

Certains besoins émotionnels peuvent aussi émerger : par exemple, vérifier qu'on ne sera pas mal perçu, qu'on ne risque pas de replonger dans une douleur incontrôlable. Si ces peurs existent, il faut les respecter, et peut-être revenir au sujet plus tard lorsque la confiance est établie.

Une piste utile est d’utiliser des supports concrets – photos anciennes, objets symboliques, souvenirs manuscrits – pour ancrer la parole dans du tangible. Cela évite la dramatisation tout en suscitant une narration sincère et sensible.

Pour aller plus loin sur ce sujet, notre article Comment parler de son passé difficile quand on a peur de raviver la douleur explore davantage les freins émotionnels à la parole.

Transformer les blessures en récits de résilience

Ce qui fait la force d’un partage de crise, ce n’est pas tant l’événement douloureux en lui-même, que la manière dont la personne y a trouvé un sens, une sortie, une métamorphose. C’est pourquoi il est essentiel, lorsqu’on écoute, de poser des questions orientées vers la reconstruction : "Qu’est-ce qui t’a aidé à tenir ?", "Qu’est-ce que tu as appris de cette période ?".

Ces questions permettent de déplacer le focus de la souffrance vers le processus de résilience. Elles donnent à l’histoire une portée universelle, car elles montrent le chemin de la traversée, et non seulement le choc initial.

L'approche développée dans notre article Écrire une histoire de résilience pour se libérer et transmettre donne des exemples de cette transformation narrative.

De nombreux lecteurs ayant rempli le livre "Raconte-moi ton histoire" disent avoir redécouvert leur propre courage en racontant calmement les moments de crise qu’ils avaient longtemps enfouis.

Livre Raconte-moi ton histoire ouvert à l'arbre généalogique

Faire de ces récits des trésors de transmission pour les générations futures

Là où beaucoup craignent de "laisser une image négative", il convient de rappeler que ce que les descendants retiennent, ce n’est pas la douleur comme telle, mais la manière dont elle a été surmontée.

Un grand-père qui raconte son exil forcé peut transmettre une leçon de courage. Une mère qui parle de son burn-out peut ouvrir une voie d’écoute sur la santé mentale. Ces histoires permettent aussi, pour ceux qui les découvrent, de relativiser leurs propres épreuves, de se sentir en lien, de recevoir une sorte de carte intérieure pour traverser la tempête.

Dans notre article Faire ressortir les moments de force dans son histoire personnelle, nous expliquons comment identifier ces tournants positifs dans les récits de vie, même au cœur des crises.

Ce travail de mémoire, lorsqu'il est réalisé dans un cadre bienveillant, devient un véritable pont entre les générations.

Créer une mémoire familiale profonde et apaisée

En favorisant une parole libre sur les moments de crise, on contribue à créer une mémoire familiale cohérente, sincère et apaisée. Ce choix de transmission fait plus que léguer une histoire : il offre une boussole. Il dit aux générations suivantes : "Tu n'es pas seul dans ta tempête. Ce que tu vis, nous aussi, nous l'avons traversé. Et voici comment."

Pour les personnes qui souhaitent initier ce travail mais ne savent pas toujours par où commencer, le livre Raconte-moi ton histoire propose une démarche douce et respectueuse, qui permet à chacun de raconter ce qu’il souhaite, à son rythme, et dans un esprit de valorisation, jamais d’exposition.

Ce livre est souvent offert à une mère, un père ou un grand-parent, pour les inviter à livrer un peu de leur parcours avec confiance. Il peut être un support précieux pour construire cette mémoire vivante et transmise.

Pour en savoir plus, découvrez également Témoigner de sa reconstruction après une dépression : par où commencer.