
Préparer une interview familiale avec bienveillance et clarté
Interviewing ses grands-parents peut paraître intimidant au départ, surtout si l’on n’a jamais abordé ouvertement les souvenirs familiaux. Pourtant, cette démarche est une occasion précieuse de renforcer les liens intergénérationnels tout en préservant des fragments de mémoire familiale souvent méconnus. Avant tout, il est essentiel de préparer à la fois l’environnement et les questions pour garantir une expérience positive et mémorable.
Installez un climat propice en optant pour un endroit calme, familier et sans distractions. Prévoyez suffisamment de temps et soyez à l’écoute du rythme de votre grand-mère ou grand-père — l’échange doit rester fluide et respectueux de leurs émotions et de leur énergie.
Il peut également être utile d'informer vos grands-parents à l’avance du but de l’entretien afin qu’ils puissent se remémorer des éléments de leur vie avec plus de sérénité.
Quels types de questions poser pour faire surgir les souvenirs
Poser les bonnes questions est l’élément clé d’un bon entretien. Les questions ouvertes sont les plus efficaces pour encourager les récits personnels. Par exemple, au lieu de demander "As-tu eu une enfance heureuse ?", demandez plutôt : "Quels sont tes meilleurs souvenirs d’enfance ?".
Voici quelques grandes thématiques pour guider votre entretien :
- Enfance : école, jeux, amis, vie quotidienne
- Famille : parents, frères et sœurs, valeurs transmises
- Jeunesse : étude, premiers emplois, rencontres marquantes
- Histoire familiale : traditions, migrations, secrets de famille
- Périodes marquantes : guerre, événements sociétaux, déménagements
- Philosophie de vie : conseils, regrets, espoirs pour les générations futures
Pour aller plus loin, vous pouvez consulter notre article sur les meilleures questions à poser pour compléter un livre de souvenirs, qui propose une liste complète classée par thèmes.
Créer un moment de partage et d’écoute sincère
Plutôt que de mener l’entretien comme une interview formelle, adoptez une posture de conversation. Le ton doit être naturel, comme si vous partagiez un moment complice autour d’une boisson chaude ou lors d’une promenade.
Montrez une attention sincère à ce qui vous est raconté. Posez des relances simples : "Et ensuite ?", "Comment t’es-tu senti ?", "Qu’est-ce que cela a changé pour toi ?". Ces relances favorisent souvent l’émergence de détails inattendus, ceux qui contribuent le plus à enrichir le récit.
Le but n’est pas de tout obtenir en une seule fois. Il est souvent préférable de multiplier les petits entretiens plutôt que de vouloir tout condenser en une seule séance.
Pourquoi l’enregistrement (audio ou écrit) est une bonne idée
Il est recommandé d’enregistrer les échanges (avec l’autorisation explicite de vos grands-parents). Un simple smartphone suffit pour capturer la voix et les intonations qui donneront plus tard une dimension tangible à leurs souvenirs. Cela peut aussi servir de base pour une retranscription écrite, voire un projet de livre mémoire.
Pour ceux qui souhaitent aller plus loin, l'utilisation d’un support structuré peut grandement aider. Le livre Raconte-moi ton histoire, par exemple, offre un cadre de questions guidées qui peut servir de fil conducteur souple durant les entretiens. Il est également très apprécié comme cadeau à offrir à ses proches, car il valorise leur récit personnel tout en laissant une trace durable pour les générations futures.

Faire participer les petits-enfants : une mémoire à transmettre ensemble
Impliquer les enfants ou petits-enfants dans cette démarche est une façon merveilleuse de faire vivre la transmission. Ils peuvent poser leurs propres questions, dessiner des souvenirs ou même créer un arbre généalogique à partir des récits entendus. Ce moment devient alors un véritable projet familial, renforçant les liens et suscitant la curiosité naturelle des plus jeunes pour leurs racines.
Dans certains cas, proposer une activité peut aider à libérer la parole : préparer un gâteau ensemble, regarder de vieilles photos, ou encore compléter des pages d’un atelier créatif intergénérationnel peut faire naître des souvenirs oubliés.
Comment respecter les silences et les émotions sensibles
Tous les souvenirs ne sont pas simples à évoquer. Certains épisodes peuvent faire surgir des émotions fortes, ou rester volontairement tus. Il est essentiel de respecter ces silences. Ne pas insister, mais plutôt accueillir avec bienveillance les limites que votre grand-parent choisit de poser.
Vous pouvez témoigner de cette empathie en disant, par exemple : "Tu n’es pas obligé(e) d’en parler si ce n’est pas confortable pour toi" ou "On peut changer de sujet". Ce respect ouvre souvent, à terme, la voie à des confidences plus profondes, mais toujours dans le cadre d’une confiance mutuelle.
Documenter la mémoire familiale durablement
Au-delà de l’entretien, pensez à organiser les souvenirs collectés. Vous pouvez créer un album familial, une biographie manuscrite ou un enregistrement narratif. De nombreux services comme StoryCorps aux États-Unis ou des outils comme Notion peuvent vous permettre d’archiver et classer ces trésors de mémoire.
Un ouvrage comme Raconte-moi ton histoire peut alors devenir le réceptacle idéal de vos entretiens. Il permet non seulement d'ancrer ces histoires dans le papier, mais aussi de les transmettre comme un cadeau unique à offrir dans un moment fort de la vie : fête, anniversaire ou Noël.
Quand et comment débuter ce projet familial
Le meilleur moment pour commencer est souvent… maintenant. Il arrive trop fréquemment que l’envie de recueillir les souvenirs arrive trop tard. Comme nous le soulignons dans cet article sur l’urgence de recueillir la mémoire familiale, chaque jour compte.
Commencez par planifier un premier échange informel. Une heure suffit pour poser les bases d’un lien renouvelé. Et qui sait ? Ce premier pas pourrait initier une série d’entretiens réguliers qui enrichiront à jamais l’héritage familial.
Enfin, s’il vous fallait une touche d’inspiration visuelle et affective, retrouvez dans cet article nos suggestions de cadeaux inoubliables à faire à un grand-père de 70 ans, dont ces livres souvenirs font souvent partie.